histoire

Une longue histoire 4/10

Elias exécute son assaut habituel.

Il envoie une manchette de son bras droit pour m’apprendre les bonnes manières. L’assaut en lui-même serait facile à esquiver s’il n’usait pas de sa maîtrise pour modifier au dernier moment la trajectoire du coup.

Aïe. Encore raté.

Un jour, j’arriverai à esquiver ou au moins à bloquer l’attaque. Pour le moment, je devrais me consoler avec un bleu plus petit qu’aux débuts de mes études. Je sais qu’il a bon fond, mais de prime abord, on a toujours le doute.

La journée se déroule comme d’habitude. Les cours théoriques sont pénibles et les entraînements au combat difficiles. Mais chaque jour, nous progressons même si cela ne va jamais aussi vite ou aussi bien qu’Elias le voudrait.

Aujourd’hui, nous avons essayé d’ouvrir des serrures en métal sans tout casser ou au contraire coincé irrémédiablement le mécanisme. Cet exercice demande précision et mesure dans notre maîtrise, bien plus que pour faire une attaque. Je n’arrive toujours pas à comprendre quel juste dosage de flux, il faut mettre pour lever le verrou sans le détruire ou le coincer. Elias est parti furibard pendant l’entrainement. Il a dit me semble-t-il “Vous n’êtes que des Creusators cornus dans un magasin de génomite”.

Bref, on a encore du boulot. Même si son humeur est difficile, je sais qu’Elias fait ça pour notre bien et pour éviter que ses hommes meurent de nouveau au combat.

À la fin de la journée, nous prenons le temps de faire des exercices de détection pour choisir le bon endroit pour faire notre communion et ainsi apaiser notre fatigue et nos blessures. “Tout adepte doit savoir se soigner grâce à son élément et l’oublier signera votre arrêt de mort”, voilà ce que dirait Elias.

Beaucoup de mes pairs se précipitent dans la salle d’armes où se trouvent la réserve d’armes, armures et autres morceaux de métal. Pour ma part, je préfère aller au marché. Je fais semblant de monter la garde dans mon armure. Et je profite de ces instants pour m’immerger dans la face sociétal du métal. Car le métal est un minerai de base mais il est aussi de ce matériau qui forge les sociétés. “L’union fait la force”, “Seul tu n’y arriveras jamais”, “Ton armure n’est qu’un outil, ce n’est pas toi”. Ces phrases me reviennent sans cesse en tête. J’ai un mauvais pressentiment.

A suivre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *