Une longue histoire 1/10
Mes classes se terminent enfin. Cela fait presque 5 ans que je vis au rythme de l’académie militaire de l’Aemaeth à Métalia.
La petite ville de mon enfance me manque. Malahnia est un petit village portuaire à quelques jours de marche de la capitale. Je ne me souviens que peu de cette époque. Désormais, je vis au rythme de la grande cité.
J’habite une chambre près du marché du Cœur d’Airain. Tôt le matin, je suis réveillé par les marchands et les camelots qui amènent des denrées de tout Élestria. Le bruit et le bazar ne font alors que commencer et ne se termineront que tard dans la nuit.
Cela explique que ma paie de misère me permette de m’offrir cette chambre. Elle est toute simple et ne contient qu’un lit, une armoire, un bureau avec une chaise et surtout mon portant. Celui-ci porte mon armure et mes armes.
Dans ma formation de soldat de garde, j’ai rapidement appris que mon équipement est mon bien le plus précieux et que ma survie en dépend. En effet, le métal n’est pas toujours facile à trouver même si l’on sait le maîtriser.
Maîtriser est un bien grand mot. J’ai vu de vrais maîtres et je suis loin d’avoir leur talent. Allez, je dois y aller.
J’enfile mon armure à la manière des adeptes du métal. Cela me rappelle ma première fois. A l’époque, je n’arrivai même pas à faire ce simple exercice. Désormais, je tends simplement la main vers mon portant. Le métal prend alors vie. Il monte sur ma main puis mon bras pour rapidement me couvrir entièrement comme une seconde peau.
En place, l’armure reprend sa forme originelle et mon épée pend à mon côté. Je n’ai plus besoin de paroles ou de gestes, ma seule concentration suffit.
De même, je ne suis plus aussi éprouvé par un effort de maîtrise élémentaire aussi simple.
Il faut vraiment que j’y aille.
L’armure et mon équipement ne pèse presque rien pour moi. Elle ne fait également aucun bruit grâce à ma maîtrise. Et heureusement, cela me permet de descendre discrètement les escaliers qui passe devant mon propriétaire à qui je dois encore quelques loyers de retards. Le marché bat déjà son plein. Il sera difficile de passer et je vais être de nouveau en retard…
A suivre