histoire

Une longue histoire 6/10

Cette journée ensoleillée m’a épuisée.

Quel temps de bulleurs. Je ne sais pas comment ils font pour survivre avec si peu d’eau et autant de soleil dans cette cité de malheur.

Même si le fleuve Akaba traverse Métalia, la cité n’est que peu irriguée et la végétation y est absente.

J’ai été élevée par ma tante, Matéria du Fleuve, une généasi de l’eau qui habite Calywen et qui a un caractère de kraken mais un cœur plus gros qu’un Aquazor. Elle boit trop mais ça, personne n’a intérêt à le lui dire…

J’ai donc été bien élevée par ma tante.

Je suis une nymphe de l’eau ou oracle pour les puristes et non une généasi. Je me nomme Althya de la rivière. Alors forcément, les remarques des Originels pleuvent et celles des humains tombent également sans cesse.

Je n’ai toujours pas réussi à m’y habituer du haut de mes 22 ans. Je travaille pourtant sur les docks depuis 8 ans déjà mais rien n’y fait. D’un côté, les humains sont jaloux car je peux nager et transporter toutes sortes de choses en milieu aquatique et eux en sont incapables. D’un autre côté, les Originels Aqua (généasis, génies et autres sybilles) se moquent de moi car je porte des vêtements en coton. En même temps, le Luskir et le Yomuwhan sont des matériaux textiles tout à fait sympa mais ils ne résistent pas au climat d’ici. Dommage, la sensation d’humidité, l’odeur de la mer et la couleur vert émeraude me manquent.

Je viens de finir ma journée et il fait déjà presque nuit alors qu’une pluie bienfaisante s’abat sur la ville. Tant mieux, les habitants vont vite rentrer chez eux. Je me dirige alors vers mon petit chez moi : une petite remise en bois aux abords du fleuve. Personne ne voudrait vivre dans un lieu aussi humide et bien moi c’est ce pourquoi je suis là.

Je plonge dans le fleuve une dernière fois pour rentrer chez moi (c’est bien mieux qu’une porte). L’eau apaise mes maux et mon esprit.

Je prends conscience dans l’onde de tout ce qui m’entoure.

L’eau a une odeur désagréable de déchets mais aussi quelque chose de plus sombre. En me concentrant, je pressens qu’il s’agit de sang et cela provient de l’autre côté du fleuve. Je suis irrémédiablement attirée. En sortant brusquement de l’eau sur l’autre berge, je tombe sur…

A suivre

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